Le Procès de Leïla
Synopsis
Leïla, 14 ans, menottes aux poignets est escortée par deux policiers jusqu’à la salle d’audience du tribunal. Elle est accusée de terrorisme. Un flashback nous ramène un an avant les faits. La vie de Leïla bascule le jour où sa jeune voisine, Taqwa, tente de se suicider. Leïla, prise d’une inspiration soudaine, dissuade Taqwa de se donner la mort en la raisonnant avec des paroles pieuses. Ainsi s’amorce le parcours de Leïla vers un éveil religieux de plus en plus exacerbé. Plus ou moins consciemment, elle se sert de la religion pour s’émanciper dans un pays où l’on admire les gens pieux. Leïla est affublée de plusieurs étiquettes. Pour certains, Leïla est une sainte, pour d’autres elle est une sorcière.
Note du réalisateur
Après la révolution tunisienne de 2011, d’anciens camarades de classe sont partis grossir les rangs de Daech. Leur conviction religieuse forcenée m’a interrogée. Lorsque j’apprends que parmi ces candidats au Djihad on trouve autant de femmes que d’hommes, le parallèle avec la figure de Jeanne d’Arc s’impose à moi. L’idée du film repose sur ce questionnement : que serait la vie d’une Jeanne d’Arc vivant à notre époque, qui plus est de confession musulmane ? J’avais envie de mettre en scène une femme qui porte une forme de radicalité lucide. Une telle figure est rare dans le cinéma, voire inexistante. Un film de procès portant une problématique aussi sensible que la radicalité islamiste est ambitieux, mais, bien au-delà d’un sujet d’actualité, je veux faire un film sur le pouvoir, le pouvoir pris par une femme par le biais de la religion.
Biographies

Charlie Kouka est née en Tunisie où elle a fait ses études d'optique mais le désir de cinéma lui fait changer de vie et elle décide alors de suivre un master de production. Elle arrive en France en 2015 lorsqu'elle est admise à la Fémis dans le département réalisation. Lors de ses études, elle réalise plusieurs courts-métrages dont Rajâa (Le Retour) qui a été acheté par Arte.

Unité a été créée par Bruno Nahon et Caroline Nataf en 2014, originellement pour croiser les chemins de tous les médias, de toutes les formes de transmission, raconter le monde. Après avoir produit de nombreux documentaires, nous produisons désormais des séries et du cinéma, avec le même désir : aller là où les autres ne vont pas. Toutes nos productions ont été sélectionnées dans des festivals de séries (Séries Mania, Berlinale), et de cinéma (Cannes, Venise, Toronto, Berlin).
€960 000
Début 2023, Tunisie
Fin 2023
Consultants au scénario, rencontrer de potentiels coproducteurs, fonds régionaux et nationaux, vendeurs internationaux