Programme 2020

Si François Truffaut disait du metteur en scène qu'il est celui à qui l'on pose sans arrêt toutes les questions sans avoir nécessairement toutes les réponses, le/la directeur/trice de photo est la personne sans qui le rêve du cinéaste ne peut voir le jour. En effet, à travers son travail sur  l'image, le cadre, la lumière, le plan de tournage, il/elle essaie de comprendre les désirs profonds du cinéaste afin de les retranscrire dans chaque détail d’une scène, au sein d’une atmosphère ou d’une ambiance. Il/elle est indissociable du cinéaste dans la construction du film.
Comment se forme un tel tandem ? Sur quelles bases s’opère le choix d’un/e directeur/trice de la photo ? Comment concrètement ce duo travaille t-il  ensemble ? A quelles étapes du film ?  
Cette conversation avec Alain Gomis et Céline Bozon propose d’explorer la relation cinéaste/directrice de la photo et la manière dont le duo a collaboré ensemble sur Félicité, 4ème long métrage du cinéaste franco-sénégalais, Ours d’argent à la Berlinale 2017 et Etalon d’Or de Yennenga au Fespaco 2017. 

Modération :
Farah Clémentine Dramani-Issifou, programmatrice, curatrice, universitaire (France)

La relation entre deux producteurs comporte de nombreux risques, où peuvent se développer des incompréhensions liées à divers motifs, souvent financiers, légaux et contractuels. La coproduction est en effet souvent perçue uniquement comme un levier financier permettant d’augmenter le budget et le potentiel international d’un film. Cette réduction de ses enjeux au seul aspect économique n’est-il pas la source de toutes les tensions entre les différentes parties ?
Comment faire en sorte que la coproduction soit un processus vertueux ?  Comment la penser dès le développement autrement que comme une simple opportunité financière ? Qu’implique concrètement cette aventure et comment se positionner en tant que producteur délégué du continent africain et du monde arabe, pour trouver le bon équilibre avec ses partenaires internationaux ?

Intervenants :
Jennifer Sabbah-Immagine, productrice (France)
Karim Aitouna, producteur (Maroc / France)
Michel K.Zongo, producteur (Burkina Faso)

Modération :
Thibaut Bracq, responsable des Ateliers de l’Atlas

Pour les cinéastes du monde entier, ces 10 derniers mois ont été particulièrement décourageants. Pour ceux du monde arabe, ce contexte incertain représente souvent leur quotidien. Dans une région secouée par des bouleversements qui s’enchaînent à un rythme difficile à suivre, le désir à l’origine de chaque projet est inévitablement exposé au risque de s’éteindre.
Peu de films arabes passent du scénario à l’écran en un temps concis. Du développement impliquant la participation aux habituels labs devenus un passage obligé, à l’inévitable période de pitching pour trouver des fonds et financements, en incluant la phase tout aussi longue de la postproduction, la réalisation d’un film peut s’étendre sur des années.
Alors que des crises politiques secouent certaines régions du monde arabe également confronté aux conséquences d’une pandémie globale, comment les cinéastes peuvent-ils maintenir l’urgence et l’actualité de leur film ? Comment le passage du temps affecte-t-il le parcours d’un projet ? Et plus important encore, comment les artistes peuvent-ils garder intact le désir brûlant d’un film tout au long de leur processus créatif ?

Intervenantes :
Tala Hadid, cinéaste et photographe (Maroc)
Joana Hadjithomas, cinéaste et artiste (Liban)
Hala Lotfy, cinéaste et productrice (Egypte)

Modération :
Joseph Fahim, critique et programmateur (Egypte)